Bernadette Couret-Gonzalez est sculptrice, elle exerce à Saint- Hilaire. Elle a commencé à étudier le dessin et la peinture il y a plus de 25 ans.
Tout enfant déjà elle aimait dessiner et peindre : des fleurs, des visages, des corps. La vie ne lui a pas laissé l’opportunité de faire des études d’art. Autodidacte dans un premier temps, elle a commencé à étudier le dessin et la peinture il y a une trentaine d’années . Elle affectionnait tout particulièrement le dessin d’après modèle vivant. Par la suite, elle a pu prendre des cours dans divers ateliers. Elle a animé la section « Académie du Nu » à la MJC de Carcassonne pendant douze ans. Puis, au hasard des rencontres, elle a découvert l’argile et la sculpture.
Ce fut un tournant décisif et cette passion ne l’a jamais quittée. Depuis 2009, elle participe à des expositions collectives et personnelles.
« Modeler, c’est donner vie à une émotion à partir de terre vierge. L’argile offre un champ infini de possibilités tant au niveau technique que créatif, c’est un univers magique. »
Ses oeuvres d'un point de vue technique et plastique
Bernadette Couret-Gonzalez réalise des sculptures en grès. Elle fait appel à des techniques de patine variées : l’enfumage, le Pit-fire et le Raku.
L’enfumage est un processus utilisé dans la cuisson raku. Il consiste à placer, dès la sortie du four, les pièces en céramique dans des récipients contenant des combustibles. Ceux-ci s’enflamment puis produisent de la fumée (carbone) dès l’instant où les récipients sont recouverts d’un couvercle. L’enfumage crée une atmosphère dite « réductrice » : le matériau mis au four va subir des transformations, l’effet de la chaleur agissant sur les gaz. Avec cette cuisson l'atmosphère gazeuse est avide d’oxygène. Ce procédé permet d’obtenir des teintes très subtiles qui ne sont pas identiques d’une pièce à l’autre.
Le Pit-fire est une technique de cuisson dite « primitive ». Il s'agit de monter des murs de briques et d'y placer les sculptures crues sur un fond de branchages. Le choix de la terre est déterminant car elle doit pouvoir résister à un choc thermique important et être à même de supporter une cuisson à 1100°. Il faut donc que la terre soit composée de 25 à 40 % de chamotte (grains de terre précuite). Le résultat peut donner des oeuvres avec des accents noirs, gris, et colorés (orangé si ajout de sulfate de cuivre et de fer, ou bleuté avec du cobalt).
Le Raku, du japonais raku-yaki « cuisson confortable » ou « cuisson heureuse », est le résultat d'une technique d'émaillage développée dans le Japon du XVI ème siècle. On utilise un grès chamotté plus solide car les pièces doivent résister à de forts écarts de température. Les pièces émaillées peuvent être enfumées, refroidies brutalement dans de l'eau, brûlées ou encore laissées à l'air libre. Elles vont donc subir un choc thermique important.
Ses sources d’inspiration
Bernadette Couret-Gonzalez travaille souvent à partir de modèles vivants féminins ou masculins. Ses oeuvres représentent le corps, les visages, les mouvements. Elle s’intéresse également à la maternité.
« Mon inspiration nait souvent d’une émotion : un sourire sur un visage, un mouvement gracieux, une complicité entre mère et enfant… mon plus grand bonheur est d’essayer de traduire ce ressenti pour façonner mes sculptures. »
Nous sommes ravis d'avoir acquis votre oeuvre "silence" au salon d'automne. Nous l'admirons chaque jour avec grand plaisir.