Kati Caudéran-Mounié est Peintre et Auteure d’épistolaires d’atelier : « Le mouflon et l’ange » est paru aux éditions Bénévent, et « Long Courrier, Vol de vie » en aparté à paraître. Les deux ouvrages ont été primés au grand concours littéraire du monde francophone par l’Académie poétique et littéraire de Provence, ainsi qu'au concours 2018 des Arts et Lettres de France siégeant à Bordeaux. L’ensemble de son œuvre est cotée Drouot, elle a obtenu de nombreux prix dans des Salons du sud de la France. Elle est membre des Arts et Lettres de France, de l'Aigle de Nice, de l’Association des Arts Audois et de l'Association des Artistes Peintres du Lauragais.
Le sens de son oeuvre
Née dans une famille d’artistes toulousains, Kati Caudéran-Mounié propose dans ses sanguines et ses encres de Chine une esthétique qui réinvente la réalité à partir de fragments de l’inconscient mêlés à ceux de la mémoire originelle. Ses tableaux sous-tendent une réflexion sur l’émergence d’une humanité encore balbutiante qui ne doit plus ignorer la nécessité de prendre en compte toutes les sociétés du vivant pour relancer l’évolution positive de notre monde. Constellés de symboles pluri-culturels, tous portent un message permettant l’extraction du sens gangué dans l’inconscient de chacun. Ainsi, son univers intimiste offre humblement, dans la trame d’un instant furtif de beauté, un miroir de la mémoire de demain depuis les yeux du passé.
Davantage que la proposition d’une simple esthétique de surface, c’est un parcours véritable, un itinéraire de vie qui l’a poussée à faire des recherches sur le sens et sa traduction picturale, raison pour laquelle elle a suivi un double cursus d’Art (spécialisation iconographie médiévale, puis Art contemporain) et de Sciences du langage (mention neuropsycholinguistique). Car il ne suffit pas de savoir dessiner, d’acquérir des techniques si l’Art n’est pas muri par la pensée afin d’y déposer les clefs de lecture qui permettront au spectateur d’enrichir de leur propre regard le sens ainsi rallié.
Sa démarche au final, centrée sur l’encodage du symbole, consiste en une expression libérée du passage au moule de la parole.
Dessins à la sanguine et à l’encre de Chine
Travaillant sur la base de thématiques, elle utilise le langage pictural non seulement pour amener le public à renouer avec le rêve mais aussi pour essayer de poétiser les errances de notre monde. Chacune de ces thématiques se présente comme un livre qui invite à poursuivre indéfiniment une histoire graphique par l’ajout de nouvelles créations. Elle essaie également de prouver qu’il n’est nul besoin de faire de l’abstrait pour interroger la notion de réalité. Au service de ce postulat, elle utilise trois techniques :
Tout d’abord l’encre de Chine, avec laquelle elle aborde la dimension sacrale du dessin. Ses encres se déclinent essentiellement autour de la thématique du corps ligneux dans laquelle des manifestations théophaniques montrent l’éclosion d’éléments anatomiques au sein de deux types de supports présentés comme déhiscents.
Puis la sanguine avec deux thèmes. Le masque animalier, parce que « l’Humanité du monde sauvage est préférable à la sauvagerie de l’homme. » et le corps herbacé qui reprend le message véhiculé par le corps ligneux, en le déclinant dans sa forme oppositionnelle. « Car, comme le postule la sémantique structurale, la signification se crée à partir d’opposition haut/bas, grand/petit,… ligneux/herbacé… »
Enfin la pierre noire : après avoir longtemps travaillé « la dictature du détail », à travers cette technique, Kati Caudéran-Mounié épure son trait qui vient tisser une nouvelle réalité : celle du geste libéré.
Kati Caudéran-Mounié a défini aussi d’autres thématiques : les « Narratifs », « Variations sur une âme », « Les instants bleus », « Mécanique de la main » et « anatomie de l’instrument ».
Article rédigé par K.C.M.
Retrouvez les oeuvres de Kati Caudéran-Mounié :
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