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Zoom sur... Francis Aracil, l'Art de la pierre noire et du fusain

Francis Aracil a installé son atelier près de Carcassonne. Il a à son actif de nombreuses expositions dans plusieurs villes de France : salons, galeries, lieux publics tels que des gares, des mairies, des abbayes, des offices du Tourisme, la Chapelle des Dominicaines, et en ce moment même l’Espace Éphémère des Arts Audois. Il a obtenu le Prix du Conseil général de l’Aude, à Magrie. Ses oeuvres sont des dessins à la pierre noire ou au fusain.



« Dans ma famille, l’Art était un passe-temps : la musique pour mon père, qui jouait de la flûte traversière et m’a enseigné le solfège, pour mon grand-père paternel musicien aussi mais surtout artiste-peintre qui m’a initié au dessin. J’avais cinq ou six ans. Et depuis, et malgré les vicissitudes de la vie, l’envie de dessiner m’a toujours poursuivi et ne m’a jamais abandonné. Le dessin constituait mon fil rouge. Je me suis égaré dans la Littérature et dans la Peinture, mais le dessin était toujours là. À soixante-quinze ans, m’étant progressivement débarrassé du superflu, je me consacre à l’essentiel, le corps humain et la Nature. L’un révélant la vie, l’autre son merveilleux mystère. Rien de plus, rien de moins. Juste une feuille, un crayon et le plaisir, le bonheur de dessiner encore. »

Dessin au fusain par Francis Aracil
Dessin au fusain par Francis Aracil

Le travail de Francis Aracil se compose de dessins au traits et de dessins plus travaillé en volumes, élaborés. Ces derniers, à la pierre noire, sont inspirés par son environnement naturel immédiat : arbres, paysages. Ses dessins au trait, avec le fusain, sont axés sur l'être humain, à partir principalement de modèles vivants. Mais il peut lui arriver de faire des exceptions, comme avec "L'Ange déchu », actuellement exposé à l’Espace Éphémère.


Lorsque ses dessins sont plus grands que sa planche de travail, il utilise alors le chevalet et dessine sur des toiles.

« Je montre mes dessins comme je sais les faire : le geste naturel, sans intellectualisation aucune, m’accommodant de l’ombre, de la lumière, des courbes, laissant faire mon regard et mon approche sensible du sujet."

Sa fréquentation d’une Académie de Nu d’après modèles vivants l’a contraint aux courtes séances de poses et son dessin est devenu ébauches, croquis, l’obligeant à saisir l’instant fugace, somme toute plus proche de la vie réelle. « C’est alors que mes ébauches et croquis sortis du carton, m’ont offert ce merveilleux cadeau de pouvoir dire l’Être et la Nature, sans utiliser l’ombre et la lumière mais juste le trait, le trait qui écrit simplement la vie et ses beautés. »



" L'Ange déchu"


"L'Ange déchu", dessin à la pierre noire sur toile, 146 x 97 cm, par Francis Aracil
"L'Ange déchu", dessin à la pierre noire sur toile, 146 x 97 cm, par Francis Aracil

« Tout est parti de l'actualité, à la télévision, à la radio..."transgenres", Lgbt, "wokisme"...et j'ai repensé à "l'hermaphrodite" du Bernin. Parallèlement, je relisais un passage de "La divine comédie" de Dante (gros volume illustré par Gustave Doré que j'ai toujours sur mon bureau), passage de...l'ange déchu. La figure de l'Ange s'est imposée à moi, et pour éluder la question récurrente du sexe des anges, je l'ai conçu mi-homme, mi-femme.... Voilà comment l'actualité et la littérature peuvent engendrer une oeuvre d'art… »

Francis Aracil a mis un mois et demie à concevoir cette oeuvre qui est une exception dans son travail artistique… « Ou peut-être un départ nouveau ? L'avenir le dira. »



Les arbres


"Olivier dans les pierres", dessin à la pierre noire, 40 x 50 cm, par Francis Aracil
"Olivier dans les pierres", dessin à la pierre noire, 40 x 50 cm, par Francis Aracil


Francis Aracil, depuis quelques années, travaille sur des arbres, les dessinant au fur et à mesure qu’il les croise en se baladant. Il aime la symbolique de l’arbre : les racines, les branches, le tronc…il lui trouve quelque chose d'humain. Et puis celui-ci est témoin pendant des années, voire des siècles, « à la fois de la sensibilité des Hommes et de leur bêtise, pour ne pas dire pire. Nous autres avec notre obsolescence, on se sent bien près d'un arbre, dans le silence, dans notre petitesse...il rassure, il apprend l'humilité. Ah ! si seulement les arbres pouvaient parler ! »

Lors de ses balades, ou parfois ses lectures, il saisit autre chose que des arbres, s’efforçant de ne pas "inventer" "imaginer", mais il scrute le monde tel qu'il est.






Retrouvez les oeuvres de Francis Aracil :


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