Jacques Tocut est sculpteur et il exerce à Carcassonne. Il était Invité d’honneur lors du dernier salon d’automne des Arts Audois en 2022 et y a reçu un prix de Sculpture en 2019.
Naissance d'une passion
Il a toujours été amateur d’art : peinture et sculpture, mais sa pratique de l’esthétique a commencé par la photographie. Il avait son propre laboratoire et il explorait le noir et blanc à travers l’argentique. Il a commencé très jeune à l’École Normale.
Alors qu’il était Instituteur, vers l’âge de cinquante ans, il a fait un stage d’arts plastiques où il a appris à sculpter sur savon et sur béton cellulaire. Sa vocation est née à ce moment là. Travaillant en parallèle, il a commencé modérément mais depuis 2004, il consacre sa retraite à la sculpture, il produit plus intensément.
Jacques Tocut voit un prolongement entre la photographie et la sculpture :
« Quand on attaque une pierre, c’est une page blanche. Et quand on commence à creuser la pierre, apparaissent des lumières et des ombres et, finalement, il se passe à peu près la même chose que lorsqu’apparaissent les gris, les blancs et les noirs dans la photographie qui se révèle ». - Jacques Tocut
Ses oeuvres d'un point de vue esthétique et technique
Jacques Tocut privilégie les formes épurées et stylisées.
« J’aime l’alliance de la douceur des courbes avec les arêtes vives qui donnent du caractère. » - Jacques Tocut
Son matériau de prédilection est la pierre essentiellement, même s’il s’est essayé aussi au bois. Il préfère utiliser uniquement des outils manuels, il s’éloigne donc des pierres dures et affectionne les calcaires : de très beaux calcaires, fins, comme la «pierre de Richemont» de Charente maritime, la stéatite (« pierre à talc » ou « pierre à savon »). Cependant, quelques unes de ses anciennes pièces sont en grès. L’aspect monochrome de la pierre lui permet de faire mieux ressortir les volumes, les creux et les ombres, alors qu’avec le bois les veines brouillent la lecture selon lui. Enfin, il y a une prise de risque intéressante qui oblige à être concentré avant de taper.
Jacques Tocut sait si son oeuvre est terminée avec la pierre polie, quand la surface lui convient. Il lui arrive de modifier des sculptures faites il y a longtemps mais, avant d’attraper ses outils, il y a tout un travail préalable.
Pour la conception d’une sculpture, il fait des croquis préparatoires et parfois, quand la difficulté est plus haute, il fait un modèle grossier en terre, afin de bien placer les volumes et les proportions « Avec la pierre, on ne peut pas revenir en arrière ! ».
Actuellement, Jacques Tocut a entrepris un nouvel axe de travail autour de l'étain, comme vous pouvez voir ci-dessus avec une danseuse en étain à la cire perdue et un portrait silhouette en incrustation d'étain dans une pierre calcaire teintée, cirée.
Ses sources d'inspiration
La première source d’inspiration de Jacques Tocut est la Géométrie...
« La géométrie...si possible un peu bizarroïde et improbable, j’aime les choses tordues »
Ensuite, les visages de femmes : « parce que c’est tout simplement plus beau », explique-t-il.
« J’essaye aussi de les traiter sans faire du réalisme. Par exemple, dans « La sagesse », les proportions sont anormales même si ça ne saute pas aux yeux. »
Jacques Tocut puise ses formes aussi dans la Nature, principalement des animaux comme les dauphins et les chats qu’il représente sous différentes formes.
Enfin, les Arts Premiers, le Cubisme en peinture, Pablo Picasso, Brancusi (il a fait une version du « Baiser »), Max Bill (un sculpteur suisse), Moebius (le ruban), tout ce qui rejoint la géométrie.
Je viens de regarder votre travail de sculptures . ...
C'est vraiment magnifique.
Je viens également de lire vos propos, votre démarche artistique.
Très intéressant !!!
Je pensais vous connaître grâce à votre travail de pédagogie . .
L'excellent Enseignant que vous étiez . . .
En fait, je ne connaissais qu'une partie de Monsieur Tocut.
J'ignorais l'artiste. . .
J'apprécie beaucoup votre démarche.
FÉLICITATIONS !!!!